Inspection en milieu confiné : la technologie Elios 2 permet-elle de faciliter les inspections ?
C’est dans le cadre d’une inspection VLAREM d’un réservoir de stockage auprès d’Eastman Chemicals Ghent que cette question nous a été posée. Pour réaliser une inspection visuelle traditionnelle d’un bac de stockage (9x8 mètres), celle-ci doit être préparée minutieusement : nettoyage, mise en place et inspection des échafaudages, analyses atmosphériques et mise en marche du regard d'évacuation. Une fois ces préparations réalisées, l’inspecteur peut ensuite pénétrer à l’intérieur du bac et procéder à l’inspection visuelle.
Nous pouvons constater depuis quelques années une amélioration positive de l’imagerie des outils utilisés pour procéder aux inspections visuelles. Chez Vinçotte, nous suivons de près cette évolution pour choisir la meilleure technologie permettant de mener à bien nos inspections, de la manière la plus performante possible. Nous basons notre analyse sur la sensibilité, la vitesse, la capacité de couverture et la fiabilité des résultats de ces outils analysés ces dernières années.
Ces dernières années, la sensibilité et la fiabilité des images des outils disponibles sur le marché n’ont pas atteint notre niveau d’exigence et c’est pour cette raison qu’ils n’ont pu être déployés lors d’inspections visuelles. Cependant, avec l’arrivée des caméras 4K et des différentes options d’éclairages, la sensibilité et la fiabilité des images s’est largement améliorée, au point d’introduire l’inspection par drones.
Une technologie performante
C’est grâce à l’expérience que nous avons acquise lors d’inspections par drones et de plusieurs expériences réussies que nous avons décidé de mettre en place une équipe pluridisciplinaire dédiée à intégrer les inspections par drones dans nos protocoles d’inspections actuels.
Lors d’une demande d’inspection VLAREM, le bac de stockage est examiné, ce qui nous permet ensuite, en fonction des résultats obtenus lors d’une analyse préliminaire, de décider si l’inspection par drone est possible et pertinente. Notre inspecteur, Carlos Moerman, expert environnemental agréé et inspecteur auprès d’Eastman décrit l’inspection visuelle comme suit : « les images sont très claires. Des images imprécises ont pu être capturées à certains endroits mais nous avons ensuite pu y remédier en réajustant leur exposition. Après l’identification de dégradations au sein du bac, le drone a là encore été ajusté : nous avons pu le piloter pour qu’il puisse approcher le bac au plus près, ou encore manipuler sa lumière oblique (lumière latérale) pour obtenir un meilleur contraste des images. Sur l’analyse de ces images il poursuit : « après l’inspection, les images sont chargées sur PC, revues et optimisées pour générer des photos à ajouter au rapport d’analyse. La position exacte du drone peut également être identifiée pour faciliter la localisation de potentiels défauts sur le bac et repérer les réparations nécessaires à effectuer.
Des résultats ambitieux
Sur la base d’une évaluation effectuée par des experts environnementaux reconnus, des inspecteurs, des techniciens et notre service commercial, 4 bénéfices ont été identifiés :
- La rapidité et la précision de l’inspection de la partie supérieure du bac dont le toit et les soupapes
- L’inspection préalable du bac dans son état actuel sans nettoyage supplémentaire ou aménagement additionnel
- La possibilité d’analyser la partie extérieure surélevée du bac qui, traditionnellement, ne peut être analysée que très succinctement
- La possibilité d’analyser la partie intérieure haute des bacs à toits flottants.
L’évolution technologique des drones (caméra, exposition et analyses techniques) a largement contribué à rendre l’inspection par drones dotés de caméras, plus fiable et précise qu’il y a 1 ou 2 ans. C’est à travers ces technologies et méthode que Vinçotte souhaite activement contribuer à façonner l'avenir des inspections à distance, en choisissant d'intégrer ces techniques dans ses protocoles d'inspection.